Que risquerait Arsène Lupin dans la vraie vie ?

Justifit

Personnage célèbre de roman policier créé par Maurice Leblanc, Arsène Lupin est réputé pour son talent à changer d’identité et pour son art du déguisement afin de commettre ses méfaits. Ses aventures ont été adaptées au cinéma et à la télévision à plusieurs reprises. Dernièrement, les aventures du gentleman cambrioleur ont été revisitées sous forme d’une série sur Netflix intitulée « Lupin ». Omar Sy y interprète avec succès un Arsène Lupin des temps modernes, un père de famille fan de ce personnage de roman policier, l’utilisant comme source d’inspiration pour venger son père, accusé d’un délit qu’il n’a pas commis.

Que risque ce gentleman cambrioleur dans la vie réelle ? Zoom sur les peines encourues si vous commettiez les mêmes délits perpétrés par Arsène Lupin. Vous souhaitez intenter en justice une personne ayant commis de tels actes ? Vous êtes accusé d’une infraction pénale ? Dans tous les cas, n’hésitez pas à solliciter les services d’un avocat spécialiste en droit pénal qui sera en mesure de vous conseiller et de vous assister.

Que risquerait Arsène Lupin dans la vraie vie ?

Arsène Lupin, le gentleman cambrioleur

Apparu pour la première fois dans la nouvelle « L’Arrestation d’Arsène Lupin », en juillet 1905, Arsène Lupin a vu le jour le 1er janvier 1874 à Blois. Sportif et doté d’une force singulière, il se distingue par sa capacité à se maquiller et à se glisser facilement dans la peau de différents personnages.

Évoluant dans des histoires se déroulant au cœur de la France de la Belle Époque et des Années folles, Arsène Lupin réalise ses aventures dans l’univers de la bourgeoisie du début du XXe siècle. Assez mondain le jour, il agit en tant que cambrioleur la nuit.

Personnage atypique, il est réputé pour exécuter ses méfaits avec raffinement et élégance. Usant rarement d’une arme et de toute autre forme de violence, il est connu comme étant un gentleman cambrioleur. Toutefois, bien qu’il incarne le modèle d’honnête homme à côté de son activité de bandit, Arsène Lupin s’exposerait à diverses sanctions s’il était dans la vraie vie.

CTA Banner

Besoin d'un avocat ?

Nous vous mettons en relation avec l’avocat qu’il vous faut, près de chez vous.

Le cambriolage : que risque Arsène Lupin dans la vie réelle ?

Arsène Lupin est réputé pour sa carrière de cambrioleur. Il commet son premier délit à l’âge de 6 ans. À cette époque, Arsène et sa mère, Henriette, habitent chez le duc de Dreux-Soubise, où cette dernière fait office de servante de son épouse. Arsène subtilise le collier de la reine des Dreux-Soubise. Tout au long de ses aventures, il commet différents méfaits : cambriolage de villas, de banques ou encore de musées. Il a même créé une bande de malfaiteurs pour l’épauler dans ses actes. Très recherché, notamment par l’illustre détective anglais, Sherlock Holmes, Arsène Lupin s’est parfois retrouvé en prison à cause de ses forfaits.

Que se passerait-il si Arsène Lupin n’était pas un personnage de fiction ? Le cambriolage désigne le vol qualifié d’une somme d’argent ou d’un bien, par le biais de l’utilisation de fausses clés, d’une effraction d’entrée ou encore par escalade du local. Considérée comme une infraction caractérisée, la tentative de cambriolage est jugée comme un cambriolage qui a eu lieu.

En ce qui concerne les risques encourus par un cambrioleur, ce dernier est passible de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende. En cas de circonstances aggravantes (vol avec effraction, contre une personne vulnérable, par plusieurs auteurs, etc.), le cambrioleur risque jusqu’à 5 ans de prison, voire la réclusion criminelle à perpétuité, et 150 000 euros d’amende.

Usurpation d’identité : Arsène Lupin, un cambrioleur aux multiples visages

En plus d’utiliser des noms différents, Arsène Lupin doit sa renommée à son art de se déguiser et d’usurper l’identité d’autrui. Dans toutes ses aventures, « l’homme aux mille déguisements » évite d’être identifiable en toute circonstance. Il utilise ainsi tous les critères sociaux et physiques pour se métamorphoser (âge, nationalité, classe sociale, etc.). Recourant à différents procédés de maquillage pour s’adonner à l’art de la supercherie, il endosse plusieurs identités lui permettant de mener sa double vie. Bernard d’Andrésy, Désiré Baudru ou encore Jacques de Charmerace sont des personnages dont il a usurpé l’identité pour monter ses escroqueries.

Quels risques encourrait-il dans la vie réelle ? Constituant un délit, l’usurpation d’identité désigne une infraction consistant à utiliser délibérément l’identité d’autrui sans son consentement. Ce délit est généralement commis dans l’objectif de perpétrer des actes punis par la loi en utilisant l’identité d’une autre personne. Cet acte est susceptible de causer des préjudices aux personnes victimes. Ces dernières peuvent en effet être poursuivies devant la justice pour des actes qu’elles n’ont même pas commis.

L’usurpation d’identité est un délit puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende. Le fait de recourir à cet acte ou de s’en servir pour effectuer des actes répréhensibles est passible de 5 ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende.

Entrée par effraction : les risques encourus

Dans la vie réelle, Arsène Lupin, le héros de Maurice Leblanc, s’exposerait aussi à des peines pour effraction. Ce délit pénal consiste à agir avec force pour s’introduire dans un espace fermé, qu’il s’agisse d’une maison d’habitation ou d’une propriété publique comme un musée par exemple. Cela implique par exemple le fait de couper le grillage d’une clôture ou de fracturer une serrure. L’auteur du délit n’a pas été autorisé par le propriétaire à entrer dans les lieux.

Dans ses aventures, le gentleman cambrioleur entre notamment par effraction et cambriole des musées européens pour remplacer des pièces précieuses par des copies. Il faut savoir que l’effraction n’est pas autonome et survient toujours avec une infraction principale, constitue ainsi une circonstance aggravante. Elle vient ainsi alourdir la peine encourue par l’auteur de l’infraction.

Dans le cadre d’un vol commis avec effraction, l’article 311-5 du Code pénal punit ce délit de sept ans d’emprisonnement et de 100 000 euros d’amende. Dans ce cas, le vol est perpétré dans un lieu dédié à l’entrepôt de fonds, marchandises, valeurs ou matériels ou dans un local d’habitation. L’auteur doit y pénétrer par escalade, ruse ou encore effraction.

Vol qualifié : les peines encourues

Dans la nouvelle « Arsène Lupin en prison », le gentleman cambrioleur se voit accusé de vol qualifié par le baron de Cahorn. Détenu à la prison de la Santé, le héros de Maurice Leblanc a fait dévaliser le château de ce dernier par des complices.

Il faut préciser que le vol qualifié désigne un vol commis avec des circonstances aggravantes. Cette infraction est passible de sanctions de plus en plus lourdes en fonction du nombre de circonstances aggravantes : violences ou menaces, effraction, usage de fausses clés, escalade, etc. En fonction des circonstances aggravantes, l’accusé s’expose à 30 ans de prison et au paiement d’une amende s’élevant à 150 000 euros.