L’essentiel à retenir ?

Un avocat est-il nécessairement un bon orateur ?

Marquez les esprits et emporter l’adhésion du juge est un exercice à part entière. En plaidoirie, pour convaincre il convient d’aligner le fond et la forme.

Convaincre avec la voix ?

Votre voix est un “instrument” comme l’affirme Quintilien : “ Évitons donc la monotonie qui consiste à parler tout d’une haleine et toujours sur le même ton. » «Notre voix doit être en harmonie avec nos paroles.»

Pensez à varier le rythme et le volume de votre voixAfficher vos intentions grâce à votre gestuelle est un plus.

Savoir argumenter ?

Les arguments permettent de renforcer votre allocution et de lui donner de la matière.

Il y a deux types d’arguments. Les arguments faisant appel à la raison et ceux faisant appel à l’émotion. Ne l’oubliez pas, le juge est un homme comme les autres. Pour trancher, un juge ne prendra pas en compte uniquement les aspects juridiques mais aussi les arguments faisant appel à l’émotion.

Les différents types d’argument :

  • Le syllogisme est un raisonnement déductif et rigoureux permettant d’arriver à une conclusion. Il s’agit de partir du général pour arriver au particulier : “Le chat a 4 pattes. Groot et Merlin ont 4 pattes. Ce sont donc des chats… !”
  • Les arguments d’autorité est un mode de raisonnement rhétorique qui s’appuie par citation ou simple référence sur une personnalité connue.
  • Les arguments par l’absurde est une forme de raisonnement logique démontrant la véracité d’une proposition en prouvant l’absurdité.

Parlez avec style !

Parler avec votre style vous permet de vous démarquer et donner du relief à votre discours.

Les 20 premières secondes d’une allocution sont les plus importantes, c’est à ce moment que vous pourrez capter l’attention de votre interlocuteur. Ici, le juge.

Comment bien s’exprimer ?

Décryptage des figures de style que vous pouvez employer, grâce à l’allocution de Gisèle Halimi ci-dessous :

  • La répétition : « échec », « erreur » et « oublie » sont des mots employés à plusieurs reprises.
  • L’ anaphore : il s’agit de commencer les phrases avec les mêmes mots. Ici “supposons que …”
  • La rhétorique : la question rhétorique est une fausse question car elle n’attend pas de réponse. “ Que peut-on nous faire ?”
  • La métaphore : parler de quelque chose de manière imagée en faisant appel aux sens de son interlocuteur.
Bon à savoir :

Pour aller plus loin sur le sujet Sophie Lemaître vous recommande l’ouvrage “la parole est un sport de combat” par Bertrand Périer, avocat et écrivain.

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