Le revenge porn, qu’est-ce que c’est ? Comment se défendre ?

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Le revenge porn existe depuis quelques années. Néanmoins, l’épidémie du coronavirus et la mise en place des différentes mesures sanitaires ont entrainé le boom des relations virtuelles. Avec cette tendance, les échanges de contenus à caractère sexuel sont devenus courants, favorisant ainsi le « revenge porn ». Cette pratique consiste à publier sur les réseaux sociaux une photo, un enregistrement sonore ou une vidéo à caractère sexuel, sans le consentement de la personne concernée. Elle est souvent consécutive à une rupture dans le but de faire du tort à l’ex-partenaire. Vous craignez cette nouvelle forme de cybercriminalité ? Pas de panique ! La loi vous protège. En effet, le revenge porn est un délit passible de 2 ans d’emprisonnement avec 60 000 € d’amende. Les victimes peuvent également demander de l’aide au 0800 200 000. Votre enfant ou vous êtes victime d’un revenge porn ? Prenez conseil auprès d’un avocat spécialisé en droit pénal ! Qu’est-ce que le revenge porn ? Que dit la loi ? Comment se défendre ? Comment prévenir le revenge porn ? Les détails !
Le revenge porn, qu’est-ce que c’est  ? Comment se défendre ?

À RETENIR 

Le revenge porn est une pratique consistant à publier sur les réseaux sociaux un contenu à caractère sexuel dans le but de nuire à la personne qui y apparait. Les victimes du revenge porn peuvent trouver de l’aide au 0800 200 000.

Vous souhaitez en savoir plus sur ce phénomène scandaleux ? Lisez ce qui suit !

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Qu’est-ce que le revenge porn?

Par définition, le revenge porn, traduit par vengeance pornographique, est une pratique consistant à partager sur les réseaux sociaux un contenu sexuellement explicite, sans le consentement de la personne qui y apparait. L’objectif de l’auteur est la vengeance.

Le contenu peut être une photo, un vidéo, un propos à caractère sexuel tenu à titre privé ou encore un enregistrement sonore. Il peut être réalisé avec le consentement de la victime. Néanmoins, sa publication n’est pas convenue.

L’échange de contenus vidéos et photos à caractère sexuel est devenu de plus en plus fréquent chez les jeunes. Généralement, c’est après la séparation, lorsque l’autre partie vit mal la rupture, que le contenu à caractère sexuel est dévoilé en public dans le but d’humilier. L’histoire de Maëlle, une jeune fille de 14 ans qui s’est suicidée en janvier 2020 en est un exemple. Elle n’a pas supporté l’humiliation suite à la publication d’une vidéo intime avec son ex-petit ami sur les réseaux sociaux.

Bon à savoir :
Les jeunes sont les plus touchés par ce phénomène. Toutefois, les adultes n’y échappent pas non plus, particulièrement ceux de 40 à 45 ans.

Points clés à retenir

  • Il s’agit d’une pratique consistant à partager sur les réseaux sociaux un contenu sexuellement explicite, sans obtenir le consentement de la victime.
  • La publication a pour fin d’humilier la victime.

Que dit la loi sur cette forme de cybercriminalité?

Le revenge porn est considéré par la loi comme une infraction passible de 2 ans d’emprisonnement et de 60 000 € d’amendes.

Selon l’article 226-1 du Code pénal, Est puni d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende le fait, au moyen d’un procédé quelconque, volontairement de porter atteinte à l’intimité de la vie privée d’autrui en fixant, enregistrant ou transmettant, sans le consentement de celle-ci, l’image d’une personne se trouvant dans un lieu privé.

Lorsque les faits sont commis par le conjoint ou le concubin de la victime ou le partenaire lié à la victime par un pacte civil de solidarité, les peines sont portées à deux ans d’emprisonnement et à 60 000 euros d’amende.

Par ailleurs, l’article 226-2-1 du Code pénal insiste sur le « caractère sexuel » du contenu : « Lorsque les délits prévus aux articles 226-1 et 226-2 portent sur des paroles ou des images présentant un caractère sexuel prises dans un lieu public ou privé, les peines sont portées à deux ans d’emprisonnement et à 60 000 € d’amende. »

Bon à savoir :
Le revenge porn peut également être jugé de pornographie infantile si la victime qui apparait dans le contenu est une personne mineure.

Points clés à retenir

  • Le revenge porn est passible de 2 ans d’emprisonnement et d’une amende de 60 000 €.
  • Il peut être considéré comme pornographie infantile si la victime est un mineur.

Comment se défendre contre le revenge porn?

Lorsqu’une personne est victime du revenge porn, voici les deux réactions les plus recommandées :

    1. Appelez le 0800 200  Les professionnels à l’écoute ont des contacts directs avec les réseaux sociaux concernés. En les joignant, le contenu peut être effacé en une heure.
    2. Contacter un avocat est une autre solution, traditionnelle, mais efficace. Cet auxiliaire de droit peut envoyer une lettre invitant l’auteur de la publication à la supprimer. Son assistance est également indispensable si vous souhaitez porter l’affaire en justice.

Dans cette situation, il est important d’agir rapidement, car si le fichier est partagé, sa suppression devient plus compliquée.

Bon à savoir :
Si vous souhaitez porter plainte, gardez des preuves de la diffusion, notamment des captures d’écran. Ensuite, déposez la plainte auprès de la gendarmerie ou du commissariat de police.

Points clés à retenir

  • Appelez le 0800 200 000.
  • Demandez l’aide d’un avocat.

Comment prévenir le revenge porn?

Le meilleur moyen de lutter contre le développement du revenge porn est la prévention. Pour éloigner les adolescents des risques, voici une liste de recommandations :

    • Sensibilisez les jeunes sur les risques de la prise et du partage de tels contenus.
    • Prévenez-les qu’une fois que les contenus sont envoyés, ils ne leur appartiennent plus. Ils peuvent en outre tomber sur des personnes malveillantes.
    • Si le jeune compte le faire malgré ces conseils, insistez sur le fait de ne pas envoyer d’images sur lesquelles il ou elle est identifiable. Il peut s’agir de photos qui montrent le visage ou un signe distinctif comme un tatouage ou un piercing.
Conseils :
De nombreux jeunes ont des difficultés à aborder ce type de sujet avec leurs parents. Dans ce cas, ils peuvent en parler auprès d’organismes tels que les centres PMS (psycho-médico-sociaux) dans les écoles.

Points clés à retenir

  • Prévenez les jeunes des risques qu’ils encourent avec l’envoi des contenus intimes.
  • S’ils envisagent de le faire, qu’ils évitent les images montrant leur visage ou un signe distinctif.

Le revenge porn est une pratique condamnée par la loi. Néanmoins, même s’il est passible d’une peine de 2 ans d’emprisonnement et de 60 000 € d’amendes, la prévention reste le meilleur moyen de lutter contre ce phénomène. Pour ce faire, favorisez le dialogue avec vos enfants.