Hypothèque : comment ça fonctionne ?

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L’hypothèque constitue une garantie pour la banque contre le risque d’impayé de la part de l’emprunteur. En cas de réalisation du risque, la banque est autorisée à saisir le bien immobilier et à recouvrer sa créance par le produit de sa revente. L’acte d’hypothèque, pour être valide, doit être signé devant notaire. Faites-vous assister par l’un de nos avocats spécialisés en droit bancaire.

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Hypothèque : définition juridique

En langage juridique, on définit l’hypothèque comme une « sûreté réelle » (Code civil). Une sûreté dans la mesure où l’hypothèque constitue une garantie pour le créancier (= le prêteur) contre le risque de défaillance du débiteur. « Réelle » dans le sens où cette garantie repose sur un bien matériel, en l’occurrence un bien immobilier.

Dans le domaine immobilier, l’hypothèque consiste à permettre au prêteur (la banque) de saisir le bien immobilier financé par le prêt immobilier en cas de défaut de paiement de la part du débiteur (= l’emprunteur).

Grâce à l’hypothèque, le créancier se garantit contre le risque de non remboursement de l’emprunteur. Le créancier pourra, en cas de non-remboursement, saisir le bien immobilier et le revendre pour se faire rembourser du prêt accordé.  La vente du bien immobilier saisi est encadrée par la justice. On parle de « vente en justice » ou de « vente forcée ».

L’article 2395 du Code civil dispose que l’hypothèque « est ou légale, ou judiciaire, ou conventionnelle ». Dans le cadre d’un prêt immobilier, l’hypothèque est conventionnelle dans la mesure où l’emprunteur l’a consentie de plein gré. On parle d’hypothèque conventionnelle.

Bon à savoir :
L’hypothèque ne doit pas être confondue avec le « Privilège de prêteur de denier » (PPD). Il s’agit de deux types de garanties proches mais différentes.

Dans le cadre d’une hypothèque, l’établissement de crédit dispose d’un droit de suite. Celui stipule que l’emprunteur n’a pas le droit de revendre le bien immobilier hypothéqué avant d’avoir remboursé l’intégralité du prêt immobilier ou d’avoir levé l’hypothèque.

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Hypothèque : rôle du notaire et publicité foncière

L’hypothèque, pour être valable, doit faire l’objet d’un acte notarié. Le recours à un notaire est obligatoire. Il est le seul à pouvoir rédiger l’acte authentifiant et validant l’hypothèque. Le notaire a pour obligation de conseiller et d’informer l’emprunteur sur les modalités et conséquences de l’hypothèque. Il doit notamment lui signifier le risque d’expropriation en cas de défaillance et lui rappeler ses droits.

Une hypothèque doit obligatoirement être inscrite dans un fichier à la conservation des hypothèques du lieu où se trouve le bien immobilier. C’est le créancier – c’est-à-dire la banque en l’occurrence – qui est chargée de cette formalité administrative. Cette formalité peut également être prise en charge par le notaire lui-même.

Le service de publicité foncière vérifiera de la régularité de l’acte d’hypothèque établi devant notaire.

Hypothèque : le montant des frais d’hypothèque

Lors du rendez-vous chez le notaire, l’emprunteur doit payer ce que l’on appelle des frais d’hypothèque. Ces frais incluent : la taxe de publicité foncière, un droit de timbre, la rémunération du conservateur des hypothèques, les frais de notaire et 20% de TVA.

Les frais d’hypothèque représentent en moyenne 2% du montant du prêt immobilier. Le taux de la taxe de publicité foncière est de 0,715%.

Bon à savoir :
Un emprunteur qui rembourse son prêt de manière anticipée ou souhaite revendre son bien immobilier avant d’avoir remboursé le prêt peut lever l’hypothèque. Pour lever l’hypothèque, le débiteur devra payer des frais de mainlevée.