Comment porter plainte pour insulte ?

Vous êtes victime d’une insulte ou d’une injure ? Rassurez-vous ! Les insultes constituent un abus de la liberté d’expression et sont punies par la loi. Selon qu’elles ont été prononcées en privé ou en public, elles peuvent faire l’objet de poursuites. Pour porter plainte, vous pouvez déposer votre dossier auprès de la police ou d’un tribunal pour une citation directe. Pour ce faire, apportez les éléments de preuve nécessaire. Quelle est la différence entre injure et insulte ? En cas d’insulte ou de menace, il convient de connaître les démarches à suivre pour porter plainte. Pensez à faire appel à un avocat spécialisé en droit pénal pour vous accompagner. Que faire en cas d’insulte verbale ? Quel est le délai prescrit pour porter plainte ? Que faire en cas d’insulte sur internet? Les réponses !
Que faire en cas d’insulte

À RETENIR : Comment porter plainte pour insulte ?

Vous pouvez porter plainte auprès de la police ou opter pour une citation directe auprès du tribunal. Toutefois, apportez les preuves de ce que vous avancez.

Victime d’une insulte ? Découvrez les essentiels à connaître pour faire valoir vos droits.

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Quelle est la différence entre injure et insulte ?

L’article 29 de la loi de 1881 sur la liberté de presse donne la définition de l’injure :

Injure : définition

Toute expression outrageante, termes de mépris ou invective qui ne renferme l’imputation d’aucun fait est une injure. L’injure peut prendre la forme d’un écrit, d’une parole ou d’une autre expression de la pensée que l’auteur adresse à la personne dans le but de l’offenser.

Bon à savoir :
L’injure peut avoir un caractère sexiste, raciste ou encore homophobe.

Quant à l’insulte, sa définition est comme suit :

Elle représente l’élément matériel de l’injure, qui diffère de la diffamation du fait que cette dernière fait référence à l’accusation sur un fait vérifiable.

Deux catégories d’insultes peuvent être distinguées. En voici la liste :

Insulte publique

Par définition, une insulte est dite publique lorsqu’elle est lue ou entendue par un large public. C’est le cas d’une insulte publiée sur internet, émise lors d’un discours public ou une émission de télévision.

Insulte privée

Par définition, une insulte est privée lorsqu’elle n’atteint qu’un groupe restreint d’individus ayant les mêmes intérêts comme une insulte envoyée dans un SMS ou dans une discussion de groupe privé.

Bon à savoir :
Peut-on porter plainte pour insulte par SMS ? Oui ! Si cette insulte privée n’est pas la réponse à une provocation, elle est punissable d’une contravention de 38 € maximum.

Points clés à retenir

  • L’injure regroupe toutes les expressions outrageantes adressées à une personne dans le but de l’offenser.
  • L’insulte est l’élément matériel de cette injure.

Que faire en cas d’insulte verbale ?

Vous êtes victime d’une insulte verbale et vous souhaitez punir l’auteur ? Les procédures à suivre sont celles de la liste suivante :

  1. Réunissez les preuves : (témoignages, enregistrement téléphonique, courriers, captures d’écran) ;

Nos conseils

À ce stade, n’informez pas l’auteur, car il risque de supprimer les preuves.

  1. Déposez votre plainte auprès d’un tribunal si vous optez pour une citation directe. Cette procédure est plus rapide.
  2. Si vous n’avez pas l’identité de l’auteur, vous pourrez toujours déposer votre plainte contre X auprès du procureur de la République. Si vous le souhaitez, vous pouvez également vous constituer partie civile.

Par ailleurs, si vous souhaitez traiter votre affaire en urgence, optez pour la saisie du juge des référés.

Puis-je porter plainte pour insultes ?

En principe, l’insulte privée, sans provocation de la victime, expose à une contravention. Par ailleurs, si l’insulte a été lancée devant des témoins ou par écrit, elle peut faire l’objet d’un dépôt de plainte puisqu’elle peut être considérée comme un délit.

Une fois les preuves réunies et la police appréhendées, un avocat déposera une plainte pénale au parquet muni de la main-courante pour insulte qui représente une preuve. La plainte permet de faire condamner l’auteur de l’insulte devant le tribunal correctionnel.

Bon à savoir :
Vous souhaitez porter plainte pour insulte sans preuve ? Prenez contact auprès d’un avocat spécialisé en droit pénal. Il vous détaillera les options possibles dans votre cas.

Points clés à retenir

  • Réunissez les preuves et déposez votre plainte auprès du tribunal.
  • Si l’identité de l’auteur du délit n’est pas connue, portez plainte contre X.

Quel est le délai prescrit pour porter plainte ?

Il est important de poser la plainte dans un court délai à compter de l’apparition de l’insulte ou de sa prononciation. Le délai de prescription est de 3 mois dans le cas d’une insulte publique. En revanche, dans les cas de la liste suivante, vous disposez d’un délai d’un an :

  • Un propos sexiste ;
  • Un propos raciste ;
  • Une insulte homophobe ;
  • Une insulte handiphobe, c’est-à-dire qui porte atteinte aux personnes handicapées.
Bon à savoir :
Dans le cas général, une injure publique est un délit punissable d’une amende de 12 000 €. En revanche, lorsqu’il s’agit d’une insulte raciste, homophobe, sexiste ou handiphobe, l’auteur s’expose à une sanction de 1 an d’emprisonnement avec une amende de 45 000 €.

Points clés à retenir

  • De manière générale, vous disposez d’un délai de 3 mois pour déposer la plainte.
  • Pour le cas d’une insulte sexiste, raciste, handiphobe ou homophobe, le délai est d’un an.

Que faire en cas d’insulte sur internet ?

Que vous soyez victime ou témoin de la divulgation d’un propos injurieux sur Internet, vous êtes invité à en faire le signalement à la gendarmerie ou la police. Cette recommandation est valable pour les publications sur les réseaux sociaux et sur les forums.

Par la suite, si vous souhaitez supprimer un contenu publié sur un site, voici la liste des procédures :

  1. Demandez d’abord à l’auteur du contenu, c’est-à-dire le responsable du site, de la supprimer.
  2. S’il refuse, vous pouvez vous tourner vers l’hébergeur. Ses coordonnées sont disponibles sur le site.
  3. Si l’hébergeur ne supprime pas le contenu, saisissez la justice.

Points clés à retenir

  • Demandez à l’auteur du contenu ou à l’hébergeur du site de supprimer la publication.
  • S’ils déclinent votre demande, saisissez la justice.

Bref, si vous êtes victime d’insulte ou de menace, sachez que vous êtes entièrement en droit de porter plainte. Toutefois, il faut respecter la procédure légale. Vous devez également réunir le maximum de preuves pour soutenir vos propos. Enfin, pour mettre toutes les chances de votre côté, bénéficiez des conseils d’un avocat spécialisé en droit pénal.