Quelles sont les principales aides à la création d’entreprise ?

Marine Saudreau - Rédactrice juridique

Vous voulez vous lancer dans la création de votre propre entreprise ? Créer une entreprise n’est pas qu’un doux rêve. Avant même toute rentrée d’argent, il faut songer à financer la rédaction de statuts, payer les charges, embaucher et, parfois, financer un local… Des dispositifs d’accompagnement, aides financières et subventions sont donc à disposition des créateurs d’entreprise en France. Ces différentes aides sont strictement réservées à la création d’entreprise. Elles visent différentes personnes que ce soit des chômeurs ou des salariés et peuvent parfois se cumuler, mais cela n’est pas automatique.

Quelles sont les différentes aides à la création d’entreprise existantes ? Comment en bénéficier ? Pour plus d’information, n’hésitez pas à faire appel à un avocat spécialisé en droit des sociétés.

aide à la création d'entreprise

À RETENIR : Quelles sont les principales aides à la création d’entreprise ?

La création d’une entreprise requiert des moyens financiers souvent conséquents. Pour encourager les entrepreneurs à se lancer, de nombreuses aides comme l’ARE et l’ARCE sont octroyées par l’État. Certaines d’entre elles sont cumulables. Il existe même des subventions dédiées aux femmes entrepreneurs.

Si vous souhaitez vous lancer à votre propre compte et créer votre entreprise, découvrez les diverses solutions à votre disposition et les conditions pour bénéficier de ces aides.

Les aides à la création d’entreprise spécifiques qui permettent de se lancer

Qu’il s’agisse d’économies ou d’une aide, un capital financier est généralement indispensable pour qu’un entrepreneur lance son affaire. Malheureusement, mettre des fonds de côté ne suffit pas toujours pour se mettre à son propre compte. Dans ce cas particulier, il est possible de prétendre à certaines aides. Ci-après la liste de celles qui sont proposées pour la création d’entreprise.

  • L’Aide au Retour à l’Emploi (ARE)

L’ARE vous permet de percevoir les allocations France Travail. Lorsque vous créez votre entreprise, vous pourrez demander à ce que vos allocations soient maintenues si vous percevez une rémunération nulle ou faible en tant que dirigeant de votre entreprise au titre de l’Allocation de Retour à l’Emploi.

Enfin, si vous ne percevez plus les ARE, mais que vous touchez le Revenu de Solidarité Active (RSA) vous pourrez également le percevoir à l’occasion de la création de votre entreprise sous certaines conditions précises. À cet effet, nous vous conseillons de vous rapprocher de votre conseiller France Travail.

  • L’Aide à la Reprise ou à la Création d’Entreprise (ARCE)

L’ARCE vise à aider les chômeurs. C’est une aide à la création d’entreprise versée par France Travail qui permet d’obtenir un pourcentage des allocations chômage qu’il vous reste à percevoir au moment de la création d’entreprise. En pratique, vous percevez 45% des allocations restantes, en deux fois. Cela peut permettre de se constituer un capital intéressant en vue d’investir dans le projet d’entreprise.

À noter :
Il est obligatoire de bénéficier de l’ACRE (aide à la création d’entreprise) pour demander l’ARCE.
  • Le congé pour création d’entreprise

Le congé pour création d’entreprise consiste en une période de congé – qui suspend le contrat de travail – pendant un an renouvelable et permet en cas d’échec du projet d’entreprise de retrouver le même emploi ou un emploi similaire au sein de votre entreprise. Un seul prérequis, 2 ans d’ancienneté dans l’entreprise pour pouvoir en faire la demande à votre employeur et ceci formellement par lettre recommandée avec accusé de réception.

Si vous êtes salarié et que vous allez vous faire licencier pour un motif économique, sachez que vous pouvez aussi bénéficier d’un CSP, contrat de sécurisation professionnelle, qui vous permettra de créer votre entreprise dans les meilleures conditions possibles.

Points clés à retenir :

  • Trois aides sont proposées pour encourager les entrepreneurs : l’ARE, l’ARCE et le congé pour la création d’entreprise ;
  • Diverses conditions sont à remplir pour en bénéficier.
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Les aides spécifiques aux jeunes entreprises qui permettent de continuer l’aventure

Les débuts d’une entreprise peuvent parfois s’avérer difficiles. Pour que l’aventure se poursuive, l’État a mis en place quelques dispositifs énumérés dans la liste suivante.

L’aide aux créateurs et repreneurs d’entreprise (ACRE)

L’ACRE est une aide à la création d’entreprise qui consiste en une aide sociale d’allègement de charges les trois premières années. Elle reste conditionnée à un seuil de revenus, mais depuis une réforme de 2019, c’est un dispositif ouvert à la quasi-totalité des créateurs d’entreprise puisque désormais presque tous les entrepreneurs ont droit à son bénéfice et il n’y a pas de démarche à accomplir.

Le statut Jeune Entreprise Innovante (JEI)

Le statut JEI consiste, lui, en une aide fiscale. C’est une exonération de charges sociales à l’intention des jeunes entreprises et dans le cadre de projets innovants. C’est un droit alloué par les impôts qui peut facultativement nécessiter en amont une demande justifiée (assortie du détail des dépenses R&D) dans les 10 premiers mois de cette entreprise.

À noter :
Cette demande est facultative. Ladite entreprise peut considérer d’elle-même qu’elle rentre dans le statut JEI et payer ses cotisations sociales allégées en conséquence. C’est donc une aide à la création d’entreprise dont on peut bénéficier sans forcément faire une demande de rescrit.

Le Crédit d’impôt recherche (CIR)

Le CIR consiste en une réduction d’impôts à l’intention des jeunes TPE/PME et grandes entreprises sans limites de taille qui investissent dans des activités de R&D.

Le dispositif NACRE

Le dispositif NACRE (Nouvel accompagnement pour la création ou la reprise d’entreprise) est une aide pour la création de son entreprise prisée qui se divise en trois phases citées sur cette liste :

  • Aide au montage du projet ;
  • Aide au financement de votre projet (via l’obtention d’un prêt à taux zéro notamment) ;
  • Accompagnement au développement de l’entreprise qui peut être sollicité pendant les 3 ans suivant la création.

L’aide NACRE est dispensée par un organisme d’accompagnement conventionné par l’État (par exemple un organisme d’aide à la création, une Chambre de Commerce et d’Industrie, un expert-comptable, un avocat, etc.).

Points clés à retenir :

  • L’ACRE, le statut JEI, le CIR et le dispositif NACRE sont les 4 principales aides octroyées par l’État ou un organisme d’accompagnement pour les entrepreneurs désireux de maintenir leur activité ;
  • Elles peuvent se présenter sous forme de réduction d’impôts.

Les aides spécifiques aux femmes

Des aides spécifiques aux femmes entrepreneurs existent et consistent-en des aides financières à des conditions avantageuses ou en un accompagnement.
Les aides sont pléthores et il convient de bien se faire accompagner pour les dénicher, mieux, les obtenir. L’AFE (Agence France Entrepreneur) peut vous aider en ce sens. De même, gardez en tête que chaque jour, nos avocats spécialisés accompagnent des entrepreneurs dans leurs multiples démarches liées à la création d’entreprise. N’hésitez pas à vous rapprocher d’eux. Ils veilleront à protéger vos intérêts et à vous faire profiter en toute sécurité de cette fabuleuse expérience qu’est l’entrepreneuriat.

Points clés à retenir :

  • L’AFE soutient les femmes créant leur entreprise à travers un financement à des conditions avantageuses ;
  • L’aide peut se traduire par un accompagnement dans les démarches administratives.

En somme, l’État encourage vivement les entrepreneurs, salariés ou chômeurs, à créer leur entreprise à travers diverses aides. Ces dernières sont accessibles sous certaines conditions.