Violence conjugale sexuelle : l’horreur cachée

Taboue entre toutes, la violence conjugale sexuelle est pourtant une réalité, une réalité terrifiante. La violence conjugale sexuelle est punie par la loi. Retrouvez dès maintenant l’ensemble de nos avocats spécialisés en violences conjugales et nos avocats experts en droit pénal qui pourront vous assister dès le moment où vous quittez le domicile conjugal jusqu’à la fin de la procédure de divorce.

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À RETENIR : Qu’est-ce que la violence sexuelle au sein du couple ?

La violence sexuelle au sein du couple se réfère à tout acte sexuel effectué sur un partenaire sans son consentement, impliquant la force ou la manipulation. Cela peut inclure des agressions sexuelles, le viol conjugal, et toute autre forme d’activité sexuelle imposée par un partenaire à l’autre contre sa volonté.

Pour en savoir davantage sur la violence conjugale sexuelle et découvrir les recours possibles pour les victimes, consultez cet article.

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Comment se manifeste la violence ?

La violence sexuelle au sein du couple est la forme la plus cachée des formes de violences conjugales, la moins évidente aussi peut-être. Elle représente un défi majeur en termes de reconnaissance et de signalement, particulièrement pour les femmes qui en sont affectées. Elle englobe une variété d’actions à connotation sexuelle, réalisées sans le consentement de la partenaire, pouvant impliquer ou non un contact physique, et souvent exercées sous forme de pression émotionnelle ou de chantage. Ce comportement vise à dominer la partenaire selon les désirs de l’agresseur, que ce soit par une domination abusive, l’emploi de la force physique, des contraintes, ou par des menaces, qu’elles soient voilées ou directes.

Voici quelques manifestations typiques :

  • Rapports sexuels imposés : Obliger le partenaire à avoir des rapports sexuels sans son consentement explicite, utilisant la force physique ou des menaces.
  • Coercition sexuelle : Exercer une pression psychologique, émotionnelle ou économique pour contraindre le partenaire à des activités sexuelles.
  • Viol conjugal : Le fait d’obliger son conjoint ou partenaire à des rapports sexuels sans son consentement, souvent accompagné de violence physique ou verbale.
  • Manipulation et chantage : Utiliser le chantage, les menaces ou la manipulation pour forcer le partenaire à des pratiques sexuelles.
  • Atteintes à l’autonomie corporelle : Interdire l’usage de contraceptifs ou imposer des décisions concernant la reproduction sans le consentement du partenaire.
  • Critiques et humiliations à caractère sexuel : Dénigrer ou humilier le partenaire sur sa performance sexuelle ou ses désirs, contribuant à une atmosphère de peur et de contrôle.
Remarque :
Que votre conjoint vous impose de réaliser ou de visionner des contenus pornographiques, de vous prostituer, d’avoir des relations avec d’autres partenaires constitue aussi une forme de violence conjugale sexuelle.

Que faire en cas de violence conjugale sexuelle ?

En cas de violence conjugale sexuelle, il est crucial de reconnaître que vous avez le droit à la sécurité et au respect. Voici des étapes à considérer pour votre protection et pour obtenir de l’aide :

  1. Reconnaître la situation : Admettre que ce que vous vivez est une forme de violence et que vous avez le droit à l’aide et au soutien.
  2. Trouver un endroit sûr : Si vous vous sentez en danger, quittez le domicile conjugal si nécessaire, cherchez un endroit sûr où vous pouvez aller immédiatement, que ce soit chez un ami, un membre de la famille, ou un refuge pour victimes de violence domestique.
  3. Contacter des services d’aide : De nombreuses organisations offrent soutien et conseil aux victimes de violence conjugale, y compris des lignes d’assistance téléphonique, des services de conseil, et des refuges. Elles peuvent vous fournir des informations, du soutien émotionnel et vous guider sur les démarches à suivre.
  4. Consulter un professionnel de santé : Il est important de consulter un médecin pour tout problème physique ou psychologique résultant de la violence. Le médecin peut également vous orienter vers d’autres ressources spécialisées.
  5. Envisager une poursuite judiciaire : Vous pouvez porter plainte contre votre conjoint violent, auprès des commissariats ou gendarmeries. Si votre plainte est recevable, votre conjoint pourra être poursuivi devant la justice pénale et condamné. Un avocat spécialisé dans les cas de violence familiale peut vous informer sur vos droits et les mesures de protection disponibles, comme déposer une requête pour une ordonnance de protection auprès du juge aux affaire familiale.
  6. Documenter la violence : Gardez des preuves de la violence subie (messages, emails, photos de blessures, dossiers médicaux) qui peuvent être utilisés dans le cadre d’une action en justice.
  7. Confier vous à quelqu’un de confiance : Parler de ce que vous vivez à une personne de confiance peut vous apporter un soutien émotionnel important et vous aider à prendre des décisions.
Important :
Dès le 1er janvier 2024, la gestion des cas de violences conjugales est confiée à des pôles spécialisés dans le combat contre les violences familiales. Formés d’un juge et d’un procureur, ces pôles ont pour but de faciliter la communication et le partage d’informations entre les différentes parties prenantes.

Quelle peine encourue pour violence conjugale sexuelle ?

En France, les peines encourues en cas de violence conjugale sexuelle dépendent de la gravité des actes commis. La législation française prévoit des sanctions spécifiques pour les auteurs de violences au sein du couple, y compris les violences sexuelles. Voici un aperçu des peines potentielles :

  • Viol conjugal : Le viol, y compris au sein du couple, est puni de 15 ans de réclusion criminelle. Cette peine peut être portée à 20 ans en présence de circonstances aggravantes (comme la vulnérabilité de la victime, la préméditation, ou l’usage d’une arme).
  • Agressions sexuelles : Les agressions sexuelles, qui comprennent tout acte sexuel commis avec violence, contrainte, menace ou surprise, sont punies de 5 ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende. Les peines peuvent être aggravées en fonction des circonstances spécifiques liées à la victime ou à l’acte.
  • Le harcèlement sexuel conjugal est quant à lui un délit pouvant être puni d’une peine d’emprisonnement de 2 ans et de 30 000 euros d’amende.
A noter :
Toutes les formes de violences conjugales sexuelles hors viol ou tentative de viol sont assimilées à du harcèlement sexuel.

Comment un avocat peut-il intervenir en cas de violence sexuelle conjugale ?

Un avocat joue un rôle important dans le soutien et la défense des victimes de violence conjugale sexuelle. Voici comment il peut intervenir :

  • Conseil juridique : L’avocat informe la victime de ses droits et des options légales disponibles, y compris les procédures de plainte, les démarches pour obtenir une ordonnance de protection et les aspects liés au divorce ou à la séparation.
  • Représentation devant la justice : L’avocat représente et défend les intérêts de la victime devant les tribunaux, que ce soit dans le cadre de poursuites pénales contre l’agresseur, de procédures civiles pour obtenir réparation ou lors des démarches relatives au droit de la famille.
  • Assistance pour les mesures de protection : Il peut aider à obtenir une ordonnance de protection judiciaire qui impose à l’agresseur de cesser tout comportement violent ou menaçant et, si nécessaire, de quitter le domicile conjugal.
  • Accompagnement dans le dépôt de plainte : L’avocat peut guider la victime à travers le processus de dépôt de plainte, s’assurant que les faits sont correctement rapportés et que les preuves nécessaires sont collectées et présentées.
  • Confidentialité : L’avocat assure la confidentialité des échanges, permettant à la victime de parler librement et en toute sécurité de sa situation.
  • Négociation : Dans certains cas, l’avocat peut négocier au nom de la victime, que ce soit dans le cadre d’un accord à l’amiable pour des questions civiles ou pour obtenir des compensations.
  • Protection des enfants : Si des enfants sont impliqués, l’avocat peut également intervenir dans les procédures de garde d’enfants, s’assurant que leur sécurité et leur bien-être sont pris en compte.

En somme, la violence sexuelle conjugale est une violation grave des droits et de l’intégrité personnelle, nécessitant une prise de conscience collective et des actions résolues pour sa prévention et son éradication. Il est essentiel d’offrir soutien, protection et voies de recours aux victimes pour leur permettre de reconstruire leur vie dans la dignité et la sécurité.