Après l’achèvement du délai prévu pour votre arrêt de travail, le médecin a décidé sa prolongation ? Réjouissez-vous ! Vous pouvez continuer à percevoir les indemnités journalières si vous répondez aux conditions exigées. Premièrement, vous avez remis l’avis d’arrêt maladie prescrit par le médecin à votre employeur et à la Sécurité sociale dans un délai de 48 heures. Deuxièmement, vous avez travaillé au moins 200 heures pendant les 3 mois précédents ou vous avez cotisé correctement un montant précis pendant les 6 mois précédant l’arrêt. Vos indemnités journalières vous ont été refusées suite à la prolongation de l’arrêt maladie ? Prenez conseil auprès de nos avocats spécialisés en droit du travail. Quelles sont les conditions pour recevoir une indemnité journalière ? À combien s’élèvent les indemnités journalières ? Les indemnités journalières sont-elles cumulables avec d’autres revenus ?
À RETENIR : Quelles sont les conditions de maintien des indemnités journalières lors d’une prolongation d’un arrêt de travail pour maladie ?
Le salarié doit remettre l’avis d’arrêt maladie prescrit par le médecin dans un délai de 48 heures après la prescription. Il doit également avoir travaillé au moins 200 heures pendant les 3 mois précédant l’arrêt, ou avoir cotisé correctement une somme précise pendant les 6 derniers mois.
Découvrez les essentiels à savoir sur les conditions d’obtention des indemnités journalières d’arrêt maladie !
Quelles sont les conditions pour recevoir une indemnité journalière ?
Pour bénéficier d’une indemnité journalière, si votre arrêt est inférieur à 6 mois, vous devez respecter les conditions de la liste suivante :
- Vous avez travaillé au moins 150 heures au cours des trois derniers mois ou des 90 jours précédant votre arrêt ;
- Vous avez cotisé suffisamment (rémunération d’au moins 1 015 fois le montant du SMIC horaire) durant les 6 mois précédant l’arrêt.
Si votre arrêt est supérieur à 6 mois, les conditions à respecter sont celles de la liste suivante :
- Vous êtes affilié à la sécurité sociale depuis au moins 12 mois ;
- Vous avez travaillé au moins 600 heures et avez cotisé suffisamment (rémunération d’au moins 2 030 fois le montant du SMIC horaire) pendant l’année précédant l’arrêt.
L’assuré ne peut pas recevoir plus de 360 indemnités journalières dans une période de 3 ans. Pour les affections de longue durée, cette période est rehaussée à 3 ans en sachant que toute reprise d’activité déclenche un nouveau délai de 3 ans.
Points clés à retenir
- Pour un arrêt maladie inférieur à 6 mois, vous devez avoir travaillé au moins 150 heures lors des 3 derniers mois.
- Vous avez suffisamment cotisé pendant les 6 mois précédant l’arrêt.
Quel est le montant des indemnités journalières ?
Les indemnités journalières s’élèvent à 50 % du montant de votre salaire journalier de base. Le salaire de base est calculé sur les salaires bruts des 3 mois précédant l’arrêt, ou 12 mois pour les travailleurs saisonniers ou temporaires.
À titre d’exemple, si votre salaire journalier est de 60 €, vous recevrez 30 € d’indemnités journalières.
Les indemnités sont versées à partir de 3 jours d’arrêt, appelés jours de carence.
Points clés à retenir
- Il est de 50 % du montant de votre salaire journalier de base.
- Il est versé à partir de 3 jours après l’arrêt.
Les indemnités journalières sont-elles cumulables avec d’autres revenus ?
Les indemnités journalières sont cumulables avec les revenus de la liste suivante :
- La pension d’invalidité, si votre taux d’invalidité concorde avec la reprise d’activité professionnelle ;
- La pension de vieillesse pour le cas d’un retraité qui continue d’exercer une activité salariée ;
- Les indemnités complémentaires octroyées par votre employeur.
En revanche, les indemnités journalières ne sont pas cumulables avec les allocations de chômage, les indemnités journalières de maternité ou les indemnités journalières d’AT-MP (accident du travail et de maladie professionnelle).
Points clés à retenir
- Oui, elles sont cumulables avec la pension d’invalidité, la pension de vieillesse et les indemnités complémentaires versées par l’employeur.
- Elles ne sont pas cumulables avec les allocations de chômage.
Comment recevoir des indemnités complémentaires ?
Les indemnités complémentaires peuvent être versées par votre employeur en plus des indemnités journalières. Il faut toutefois répondre à certaines conditions pour pouvoir en bénéficier. En voici la liste :
- Vous avez au moins une année d’ancienneté dans l’entreprise ;
- Vous êtes soigné en France ou dans un état membre de l’EEE (Espace économique européen) ;
- Vous recevez des indemnités journalières de la sécurité sociale ;
- Vous avez transmis votre certificat médical à votre employeur dans les 48 heures.
Les indemnités complémentaires vous permettent de recevoir 90 % de votre salaire brut pendant une certaine période qui varie de 30 à 90 jours en fonction de l’ancienneté, puis à 66,66 % pendant la même période. Ainsi, votre employeur vient compléter la somme que vous recevez des indemnités journalières versées par la sécurité sociale.
Points clés à retenir
- Vous avez plus d’un an d’ancienneté dans l’entreprise et vous êtes soigné en France ou dans l’État membre de l’EEE.
- Vous avez respecté le délai de 48 heures.
Que faire en cas de prolongation de l’arrêt maladie ?
L’arrêt maladie peut être prolongé par votre médecin. Dans ce cas, vous devrez transmettre l’arrêt de travail à la sécurité sociale et à votre employeur. Les démarches seront les mêmes que celles qui vous ont été imposées lors de la prescription de l’arrêt maladie initial.
Sauf exception, ce sera le même médecin qui prescrira cette prolongation en vous remettant l’avis d’arrêt de travail avec ses trois volets.
À moins que vous ayez opté pour l’utilisation de la carte vitale, vous serez tenu de remettre les pièces de la liste suivante :
-
- Les volets 1 et 2 à la caisse d’Assurance Maladie ;
- Le volet 3 à votre employeur.
N’oubliez pas que pendant cette prolongation d’arrêt de maladie, vous êtes tenu de respecter les conditions de la liste suivante :
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- Vous êtes supposé être à votre domicile et vous attendre à des contrôles arrêt maladie de la Sécurité sociale, à moins que vous ne vous absentiez pour faire des analyses ou examens complémentaires.
- Vous devez respecter l’interdiction de sortie/heures de sorties autorisées ;
- Vous vous abstenez de toute activité, sauf suite à une autorisation du médecin.
En cas de non-respect de vos obligations, le versement de vos indemnités journalières sera suspendu.
Points clés à retenir
- Vous devez remettre l’avis d’arrêt de travail à votre employeur et à la Sécurité sociale.
- Vous devez respecter les conditions imposées pour le versement des indemnités journalières.
Quelles sont les conditions d’obtention d’indemnisation après une prolongation d’arrêt maladie ?
Dès lors que vous aurez remis le volet 3 de l’avis d’arrêt de travail, votre employeur délivrera une attestation de salaire qui servira à calculer le montant des indemnités journalières de maladie qui vous seront dues.
L’indemnisation est soumise à quelques conditions. En voici la liste :
- Vous avez travaillé au moins 200 heures durant les 3 mois précédentsou avez cotisé un montant précis pendant 6 mois ;
- Vous avez respectéle délai de 48 heures pour établir toutes les formalités, à savoir la remise des 3 volets de l’avis à qui de droit.
Points clés à retenir
- Vous avez travaillé au moins 200 heures pendant les 3 mois qui précèdentl’arrêt ou vous avez cotisé une somme précise pendant 6 mois.
- Vous avez respecté le délai de 48 heures.
Est-ce que la prolongation d’un arrêt de travail peut être prescrite par un autre médecin ?
Cette formalité est possible dans des cas bien précis, réglementés et doit être dûment justifiée.
Voici la liste des cas possibles :
- Le médecin ayant prescrit l’arrêt initial est absent. Le remplaçant sera alors dûment mandaté par votre médecin traitant.
- Après le premier arrêt de travail, votre médecin traitant vous a redirigé vers un spécialistepour des examens complémentaires ou pour avis d’un tiers. Ce dernier pourra alors vous ordonner une prolongation de votre arrêt maladie.
- Suite à une éventuelle hospitalisation, un arrêt de travail sera automatiquement induit.
Points clés à retenir
- Oui, si le médecin qui a prescrit le premier arrêt est absent.
- Le médecin qui a prescrit le premier arrêt peut également vous rediriger vers un spécialiste.
Prolongation d’un arrêt maladie : quel est le délai de carence ?
Lors de la prescription d’un arrêt maladie, vous ne toucherez vos indemnités journalières qu’après 3 jours d’arrêt.
Renseignez-vous toutefois auprès de votre mutuelle, qui pourrait prendre en charge l’indemnisation de ces 3 premiers jours. Si l’arrêt maladie se prolonge, le délai de carence ne s’applique pas.
Dès lors que vous vous présentez sur votre lieu de travail, un nouvel arrêt maladie éventuel contracté à moins de 48 heures après la fin de l’arrêt initial ne donne pas non plus lieu à un délai de carence. Ceci est également valable si vous souffrez d’une affection de longue durée imposant des arrêts maladie successifs.
Points clés à retenir
- Lors du premier arrêt maladie, le délai de carence est de 3 jours.
- Lors de la prolongation, il ne s’applique pas.
Qu’en est-il de la prolongation d’un arrêt de maladie en cas de grossesse ?
Lors d’une grossesse, on peut distinguer les 2 types d’arrêts maladie de la liste suivante :
- Une maladie n’ayant pas de lien avec votre grossesse : elle est soumise aux mêmes formalités que les arrêts maladie énoncés plus haut.
- Un arrêt maladie prescrit par votre gynécologue dû à une grossesse à risque ou un besoin de repos en tant que future maman.
Dans le deuxième cas, il s’agit d’un congé pathologique prénatal qui précèdera le congé de maternité prénatal. Il pourra être prolongé, mais dans une limite totale de 14 jours.
Points clés à retenir
- Si elle n’est pas liée à la grossesse, les formalités sont celles d’une prolongation d’arrêt maladie normale.
- Si elle est liée à la grossesse, il s’agit d’un congé pathologique prénatal.
Pour conclure, si une personne est dans l’incapacité d’exercer son travail à cause d’une maladie, elle peut prétendre aux indemnités journalières versées par la Sécurité sociale et aux indemnités complémentaires octroyées par son employeur. Si votre employeur peine à vous payer vos indemnités, un avocat spécialisé en droit du travail peut vous aider à faire valoir vos droits.
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